Ce que j'aime à Bleau c'est que de nombreuses voies d'escalade ont une histoire. Une vraie et parfois assez ancienne pour n'être pas connue de la jeune génération de grimpeurs !
Exemple avec
La Paillon, un morceau de choix qui, aujourd'hui encore, fait frémir les meilleurs...
C'est donc en 1929, au Bas Cuvier, qu'Hugues Paillon s'octroie "la première" du versant est du bloc de la
Prestat par une diagonale engagée dont la difficulté est estimée à IV+ de l'époque. Au passage, on ne se prive pas d'améliorer les prises au burin...
Comme en alpinisme, la "directe" sera ouverte quelques temps plus tard (1938). Cette voie remarquable constitue l’arrivée (n°48) du célèbre circuit bleu TD- qui regroupe un bel ensemble de voies des années 1930 à 1950. La voie porte naturellement le nom de son ouvreur :
La Paillon Chez les Paillon, l'alpinisme c'est une histoire de famille. On notera par exemple que Maurice Paillon, le père de Hugues, est celui qui à initié Pierre Alain à l'escalade et à Fontainebleau qu'il rencontre en 1928 et on soulignera surtout que Mary Paillon, la sœur de Maurice et Jane leur mère, compte parmi les rares alpinistes françaises du XIXe !
Dès lors, tous les week-end, la bande des premiers bleausards (dont Jacques Poincenot, René Ferlet, Guy Poulet, Jacques de Lepiney...) accueille Pierre Allain pour prendre le train à Paris Gare de Lyon pour Bois-le-Roi et retrouver le Cuvier.
Notez sur la position du bloc en haut à droite. Celui-ci se trouve aujourd'hui coincé dans la fissure après que la bande à Paragot ait essayé de le basculer au sol en 1952...
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Guillaume Roux dans la paillon directe, 4+, Bas Cuvier |
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Guillaume Roux dans la paillon directe, 4+, Bas Cuvier |
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Guillaume Roux dans la paillon directe, 4+, Bas Cuvier |
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Guillaume Roux dans la paillon directe, 4+, Bas Cuvier |
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